Hymne au soleil
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Hymne au soleil
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Toi qui sèches les pleurs des moindres graminées,
Qui fait d'une fleur morte un vivant papillon,
Lorsqu'on voit s'effeuillant comme des destinées,
Trembler au vent des Pyrénées
Les amandiers du Roussillon,
Je t'adore, Soleil! ô toi dont la lumière
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l'amour maternel!
Je te chante , et tu peux m'accepter pour ton prêtre,
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu,
Et toi qui choisis souvent, quand tu vas disparaître,
L'humble vitre d'une fenêtre
Pour lancer ton dernier adieu.
Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère
Tu fais bouger des ronds par terre
Si beaux qu'on n'ose plus marcher!
Tu changes en émail le vernis de la cruche;
Tu fais un étendard en séchant un torchon;
La meule a, grâce à toi, de l'or sur sa capuche,
Et sa petite soeur la ruche
A de l'or sur son capuchon!
Très beau poème de M. Edmond Rostand (Chantecler)
Toi qui sèches les pleurs des moindres graminées,
Qui fait d'une fleur morte un vivant papillon,
Lorsqu'on voit s'effeuillant comme des destinées,
Trembler au vent des Pyrénées
Les amandiers du Roussillon,
Je t'adore, Soleil! ô toi dont la lumière
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l'amour maternel!
Je te chante , et tu peux m'accepter pour ton prêtre,
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu,
Et toi qui choisis souvent, quand tu vas disparaître,
L'humble vitre d'une fenêtre
Pour lancer ton dernier adieu.
Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère
Tu fais bouger des ronds par terre
Si beaux qu'on n'ose plus marcher!
Tu changes en émail le vernis de la cruche;
Tu fais un étendard en séchant un torchon;
La meule a, grâce à toi, de l'or sur sa capuche,
Et sa petite soeur la ruche
A de l'or sur son capuchon!
Très beau poème de M. Edmond Rostand (Chantecler)
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